L'alopécie féminine, bien que moins médiatisée que celle des hommes, est une problématique courante qui touche environ 20 % des femmes après 40 ans et jusqu'à 50 % après 65 ans. Cette perte de cheveux progressive est souvent multifactorielle, impliquant des causes génétiques, hormonales, nutritionnelles ou environnementales.
Les recherches montrent que l'alopécie androgénétique féminine est liée à une hypersensibilité des follicules pileux à la dihydrotestostérone (DHT), une hormone dérivée de la testostérone. Contrairement aux hommes, où la chute de cheveux est localisée, chez les femmes, elle se manifeste généralement par un éclaircissement diffus du cuir chevelu, notamment au niveau de la raie médiane, comme décrit dans la classification de Ludwig. Un diagnostic précoce permet d'initier un traitement dès les premiers signes de chute.
Il est normal de perdre entre 40 et 100 cheveux par jour. Ce cycle naturel de renouvellement capillaire s'accentue lors des changements de saison ou en périodes de stress. Toutefois, lorsque la chute devient excessive et persistante sur plusieurs mois, elle peut signaler une alopécie androgénétique. Contrairement à l’alopécie masculine qui se manifeste principalement au niveau des tempes et de la couronne, l’alopécie féminine est plus diffuse. Elle se traduit par :
L’alopécie androgénétique féminine est classifiée selon l'échelle de Ludwig, qui évalue l'avancée de la perte de cheveux.
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la perte de cheveux chez les femmes :
Les hormones jouent un rôle clé dans la santé capillaire. Des variations hormonales, notamment après un accouchement, pendant la ménopause ou en cas de troubles thyroïdiens peuvent affaiblir les follicules pileux et accélérer la chute des cheveux.
Un régime alimentaire déséquilibré, pauvre en fer, zinc, magnésium ou en acides aminés (méthionine et cystéine), peut altérer la vitalité des cheveux et ralentir leur repousse.
Un épisode traumatisant (deuil, divorce, burn-out) peut entraîner une perte de cheveux temporaire ou prolongée.
Certains traitements comme les pilules contraceptives inadaptées, les médicaments contre l’hypertension ou l’épilepsie, ainsi que les anesthésies, peuvent provoquer une chute de cheveux.
Les coiffures trop serrées, comme les tresses, chignons ou queues-de-cheval portées de façon répétée, exercent une tension excessive sur les follicules pileux. Cette traction prolongée fragilise les racines et peut entraîner une chute de cheveux irréversible, appelée alopécie de traction. Pour préserver la santé capillaire, il est conseillé d'alterner les styles de coiffure et d'éviter les attaches trop serrées.
Adopter une alimentation riche en nutriments essentiels pour les cheveux :
Des shampoings, lotions et compléments alimentaires anti-chute peuvent freiner la perte de cheveux et renforcer la fibre capillaire. Cependant, en cas d’alopécie androgénétique avancée, ces solutions peuvent être insuffisantes.
Depuis plus de dix ans, j’accompagne mes patientes atteintes d’alopécie avec des traitements non-invasifs et efficaces :
Prendre en charge l’alopécie féminine ne se limite pas à une approche esthétique : il s'agit d'une véritable démarche médicale visant à restaurer la santé capillaire et à améliorer la qualité de vie des patientes. Si vous constatez une perte de cheveux anormale, une consultation avec un expert capillaire permettra d’établir un bilan et de définir une stratégie thérapeutique adaptée à votre profil. Mon équipe et moi-même restons à votre disposition pour vous conseiller et vous proposer un plan de traitement adapté à votre situation.